En 1987, une dizaine de personnes de la communauté se regroupent. Elles ramassent et redistribuent des denrées alimentaires pour aider une trentaine de familles du secteur qui ont de la difficulté à joindre les deux
bouts en fin de mois et qui manquent de nourriture.
bouts en fin de mois et qui manquent de nourriture.
En janvier 1988, le Centre Alimentaire Aylmer est officiellement reconnu comme organisme caritatif. Sa mission est vouée à recueillir les fonds nécessaires afin de combler les besoins essentiels de nourriture des familles démunies de la municipalité. La distribution se fait chaque troisième vendredi du mois et une aide supplémentaire peut être fournie quotidiennement. Selon sa constitution, le Centre Alimentaire Aylmer fait uniquement du dépannage alimentaire à des familles et personnes seules dans le besoin du secteur Aylmer, qui ne cesse d'augmenter année après année
Dans les années 1990, des groupes de cuisines collectives se mettent sur pied par l'entremise du Centre d'action bénévole ACCES et du Centre Communautaire Entre Nous. Ces groupes de cuisines collectives vivotent. On a de la difficulté à stabiliser les groupes. On constate que le manque de ressources humaines compétentes (bénévoles ou permanents) pour animer les cuisines est le facteur déterminant dans les difficultés récurrentes des cuisines.
En 1998, la population se mobilise autour d'un projet de cafétéria communautaire. Le comité de partenaires des Bons Voisins est formé : le Centre Alimentaire Aylmer, le Centre local d'emploi, les Paroisses, la ville d'Aylmer, la CDEC de Hull, la Société Saint Vincent de Paul, le Centre d'action bénévole ACCES, l'Interclub, la maison d'hébergement l'Autre chez soi, l'école du Village et de certains citoyens retraités. Le but de la cafétéria communautaire est de répondre au besoin grandissant des personnes vivant de la pauvreté. Les chiffres démontrent une population qui s'appauvrit économiquement et socialement (isolement). Un an plus tard, la cafétéria "Les Bons Voisins" ouvre ses portes. Des dîners à moindres coûts sont offerts et le repas est une occasion de permettre aux gens de créer des liens entre eux, d'échanger sur leur quotidien et de trouver ensemble des solutions à leur situation de vie qui est souvent difficile.
C'est à ce moment qu'une nouvelle forme d'alternative alimentaire est née à Aylmer, une opportunité qui va plus loin que le dépannage alimentaire : bon an mal an, les personnes fréquentant la cafétéria reprennent un peu de pouvoir sur leur vie en s'impliquant bénévolement dans l'organisation. Elles ont l'opportunité de donner un peu d'elles-mêmes et de se sentir utiles.
C'est à ce moment qu'une nouvelle forme d'alternative alimentaire est née à Aylmer, une opportunité qui va plus loin que le dépannage alimentaire : bon an mal an, les personnes fréquentant la cafétéria reprennent un peu de pouvoir sur leur vie en s'impliquant bénévolement dans l'organisation. Elles ont l'opportunité de donner un peu d'elles-mêmes et de se sentir utiles.
En 2000, la Table de concertation sur la faim et le développement social de l'Outaouais lance un appel à chaque territoire de CLSC pour la mobilisation autour d'un projet appelé la Carte communautaire de la faim. Cette carte permettra de dresser un portrait des données socio-économiques de chaque secteur. Le Centre Alimentaire embarque avec une mobilisation d'acteurs locaux : Le CLCS Grande-Rivière, la Saint-Vincent de Paul, le Centre Communautaire Entre Nous, la Paroisse St-Paul, les groupes d'achats qui n'ont jamais vraiment fonctionné et des citoyens impliqués.
En 2001-2002, le comité des Bons Voisins fusionne avec le comité de la carte de la faim. La démarche de la carte se poursuit. La collecte de données se termine en 2001. En 2002, le comité fait une analyse des données avec le milieu.
À l'automne 2002, le ministère de la Santé et des Services Sociaux met à la disposition des Régies régionales de la Santé un fond en sécurité alimentaire. Le comité voit d'un bon œil ce fond et entrevoit la possibilité d'aller chercher une subvention pour faire l'embauche d'une personne qui pourra coordonner le comité qui s'appelle désormais le GEASA (Groupe d'entraide alimentaire secteur Aylmer).
En mars 2003, une coordonnatrice est embauchée et partage son temps entre le GEASA et le Centre alimentaire (CAA). Elle s'occupe des demandes d'aide alimentaire et de la gestion des bénévoles pour le CAA et de l'autre côté appuie l'organisatrice communautaire dans la mobilisation et la sensibilisation à la sécurité alimentaire pour le secteur Aylmer.
À l'automne 2003, suite à la concertation du GEASA et au désir des partenaires, le CAA s'occupe des alternatives alimentaires, le CAA reprend le programme des cuisines collectives et embauche une ressource humaine pour s'en occuper.
Dans l'année 2003-04, le GEASA débute une grande campagne de sensibilisation pour faire connaître et promouvoir les alternatives. La population du secteur réagit positivement à la campagne. Les gens appellent pour recevoir plus d'information et savoir comment ils peuvent soutenir les initiatives en sécurité alimentaire.
Le comité du GEASA se concentre au développement des nouvelles alternatives par l'entremise du CAA. Il organise en 2005 une journée réflexion qui invite la population, les groupes sociaux et les entreprises à réfléchir collectivement à comment ''s'impliquer pour la fin de la faim''. Suite à cette journée d'avril, une mobilisation des acteurs, autour d'un jardin collectif, s'organise. Le GEASA a réussi à mobiliser les personnes et la communauté anglophone autour de se projet rassembleur et porteur d'espoir.
En juin 2005, un premier jardin collectif voit le jour. Quatre familles inscrites au centre de distribution alimentaire deviennent jardiniers et plantent leurs légumes et fines herbes dans des pots, faute de terrain. Ces familles ne fréquenteront pas le CAA pendant l'été. Les récoltes et l'entraide autour de ce projet leur donnent des ailes.
En 2006, le CAA offre, dans le programme des alternatives alimentaires, cinq (5) groupes de cuisines collectives (20 ménages), deux (2) jardins collectifs (12 ménages) et met sur pied en décembre un magasin partage de Noël (59 ménages). 91 ménages goûtent à l'entraide et à ses bienfaits : un petit pas vers la sécurité alimentaire, mais un pas de géant pour ces individus.
En 2007, après avoir vécu 9 belles années à la Maison Communautaire Bruyère, au coeur de l’entraide, de l’amitié et le désir de mettre fin à l’oppression sociale et d’offrir une meilleure qualité de vie aux personnes vivant de l’insécurité alimentaire, nous sommes déménagés au 70 rue Eardley.
En 2012, nous fêtions nos 25 ans au coeur de la communauté.
En 2018, nous fêtions nos 30 ans au coeur de la communauté.
L’avenir est pavé de beaux et grands défis. Les actions posées doivent être solidaires et doivent refléter les besoins grandissants des personnes qui demandent de l’aide alimentaire. Ensemble, continuons de soulager la faim, de faire tomber les préjugés et de condamner l’exclusion sociale. Unissons nos voix pour que les défis qui nous attendent soient une occasion pour tous de grandir…